Polyrinia aurait été une ville de bergers, c’est ce qui en a été déduit compte tenu de son nom qui signifie Poly (beaucoup) et rin (e) (brebis).

Le site archéologique de Polyrinia se trouve à 6 km au sud de Kissamos, à l’ouest de la Crète.
Le site est extrêmement étendu et peu entretenu, mais néanmoins intéressant. Il vous faudra être tout de même un bon marcheur si vous souhaitez l’explorer correctement, chaussures de randonnée indispensables et bâtons quelques fois utiles.

Construite en forme d’amphithéâtre à 418m d’altitude, il est possible une fois à son sommet de voir aussi bien la mer de Crète, que la mer de Libye, si les conditions météo sont bonnes.
Ville totalement tournée vers le commerce, son histoire débute pendant la période minoenne. Mais seuls les vestiges datant de l’époque romaine et médiévale ont été mis à jour et sont donc visibles aujourd’hui.

La ville va connaître une forte ascension due à son commerce et devenir une des villes les plus importantes de l’ouest crétois, frappant sa propre monnaie dont une des faces représente une tête de taureau, l’animal étant l’emblème de la ville.    haut de page

Un temple dédié à la déesse Artémis se trouvait sur l’acropole mais a été remplacé en 1894 par l’église des Saints Pères que l’on peut voir aujourd’hui, et qui a été construite en utilisant les pierres du temple, ce qui explique que certaines pierres portent des inscriptions.

Une légende veut qu’Agamemnon se soit arrêté en Crète à son retour de Troie afin de faire un sacrifice à Polyrinia. Il aurait ancré ses navires dans Honi, actuelle Nopigia, à 6km de Kissamos. Mais pendant l'exécution du sacrifice il aurait vu ses navires brûlés par ses prisonniers troyens et aurait été obligé de quitter précipitamment Polyrinia avant la fin du sacrifice.

Mais elle est aussi et surtout une des villes les plus fortifiées de l’époque et faire le tour de ses remparts s’avère finalement être la balade la plus intéressante.    haut de page