Nice a de tout temps fait rêver. Est-ce la
douceur de son climat, sa situation lovée entre collines
et mer qui séduit ? Toujours est-il que la Baie des Anges porte
bien son nom, comme si l'endroit, avait un petit air de Paradis. Sans
compter les stars et têtes couronnées du monde entier,
qui y ont souvent séjourné, ce qui permet aujourd'hui,
de découvrir de belles villas, ou d'admirer l'architecture majestueuse
des grands hôtels de la Promenade des Anglais.
Si la ville est élégante, elle est
tout aussi populaire, rieuse et animée, Nice saura guider celui
qui aura envie d'apprendre et de découvrir : des quartiers Sardes
du port aux avenues Victoriennes de Cimiez, du panorama majestueux que
l’on découvre du Mont-Boron aux ruelles pittoresques de
la Vieille-ville, des sentiers pédestres qui relient les collines,
aux flâneries dans les luxueuses boutiques des rues piétonnes,
Nice vous dévoilera tous ses visages. Et comme son histoire remonte
à la nuit des temps, autant vous dire que vous n'avez pas fini
d'en apprendre...
Des sites préhistoriques
du Lazaret et de Terra Amata aux
“folies” de l’architecture de la Belle Epoque, Nice
a gardé de nombreux vestiges de son passé. La vieille-ville
recèle un véritable trésor d’art baroque
des XVIIe et XVIIIe siècles. Il faut découvrir le Palais
Lascaris et les innombrables églises et chapelles disséminées
dans les ruelles, sans hâte, à l’occasion d’agréables
flâneries.Aux confins des vieux quartiers, on pourra également
admirer des bâtiments intéressants, témoins de l’architecture
du XIXe siècle : le Palais de la Préfecture, le Palais
de Justice, l’Opéra... haut
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LE VIEUX NICE
Le vieux Nice est un émerveillement. Pas
à pas, vous pourrez y découvrir les vestiges
du Moyen-Age, en regardant au-dessus de certaines
boutiques les “arcs en ogive”. Ils ont été
soigneusement dégagés et restaurés, en particulier
dans les rues du Pont-Vieux et de la Préfecture. On notera aussi
de nombreux linteaux en pierre sur les façades des maisons.
L'ancien “Palais Royal” construit au début
du XVIIème siècle pour loger les Gouverneurs et les Princes
de Savoie lorsqu’ils séjournaient à Nice. L’Opéra
actuel fut érigé sur l’emplacement de l’ancien
théâtre municipal détruit par un incendie en 1881.
Inauguré en 1885, c’est un exemple caractéristique
du style Second-Empire. Le cours Saleya où
chaque matin (sauf le lundi qui est réservé aux
brocanteurs), s’y tient le marché aux fruits et aux légumes
et, toute la journée, le célèbre marché
aux fleurs. Vous y verrez aussi la Chapelle de la Mésiricorde,
la première pierre fut posée en 1740, la chapelle fut
concédée à la Confrérie
des Pénitents Noirs
(ou de la Miséricorde). Magnifique architecture extérieure
et intérieure vouée au baroque, à la couleur dorée
et à la recherche de la ligne courbe. La Maison d'Adam
et Eve, (Rue de la Poissonnerie - Angle Cours Saleya)
est le seul témoignage qu’il reste de ces maisons peintes
qui ornaient autrefois la vieille-ville. Des bas-reliefs exécutés
en 1584 dans des tons camaïeux ornent la façade. L'Eglise
de l'Annonciation (1 Rue de
la Poissonnerie) que certains connaîtront plus sous le nom d’église
de “Sainte Rita”, patronne des causes désespérées,
fut reconstruite au XVIIème siècle et dédiée
à Saint-Jacques (Saint-Giaume en niçois). La
Chapelle de la Sainte Trinité (Rue Jules Gilly),
si les offices religieux étaient célébrés
dans la Chapelle attenante au Saint-Suaire, propriété
des Pénitents Rouges, les sénateurs y avaient leurs tribunes
réservées. (A noter qu'en 1614, le "Sénat"
correspondrait à nos Cours d’Appel
d’aujourd’hui). Les Ponchettes,
située entre le cours Saleya et la mer, cette suite de bâtiments
comporte deux salles voûtées du XIXème siècle
qui ont été aménagées par la Municipalité
en galeries d’exposition. L'Eglise Saint Martin,
(Place Saint-Augustin), l'une des trois premières paroisses de
la ville, abrite une émouvante "Pietà" attribuée
à Louis Bréa (XVème siècle). La
Place Saint François dont l'angle nord-est date
du XVIème siècle, était au siècle dernier
le terminus des “courrieras” (diligences). Elle reste très
animée et accueille chaque matin (sauf le lundi) le marché
aux poissons. L'Ancien Hôtel de
Ville, (Place Saint-François) est un palais communal
qui fut édifié au XVIème siècle. Il abrite
aujourd'hui la Bourse du Travail. haut
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LES MONUMENTS
DE NICE
L'élégante place Garibaldi
du XVIIème siècle, la place Rossetti
avec ses terrasses et ses glaciers, est un des
endroits les plus animés de Nice.
Sur cette même place vous pourrez voir la Cathédrale
Sainte Réparate, érigée au XVIIème
sicèle pour glorifier la jeune martyre Sainte-Réparate,
patronne de la ville de Nice. Le clocher est du XVIIIème siècle
et l’on admirera l’élégance du portail et,
à l’intérieur, le maître-hôtel et la
balustrade du choeur en marbre. L'Eglise du Gesù
(rue Droite) St-Jacques le majeur, a été édifiée
par les Pères de la Compagnie de Jésus au XVIIème
siècle, c’est un exemple remarquable de décoration
baroque. La Colline du Château, du château,
il ne subsiste que quelques pans de mur ; mais dans ce parc fleuri,
on découvrira une vue unique sur Nice et les environs, une cascade
artificielle et les vestiges de l’ancienne cathédrale datant
du XIème siècle. On se perd avec plaisir dans ce labyrinthe
de verdure et l'on appréciera, particulièrement en été,
la fraicheur de ses sous bois.
Et puis il y a bien évidemment la fameuse
Promenade des Anglais. Ce superbe boulevard
maritime toujours impeccablement fleuri qui épouse
la courbe harmonieuse de la Baie des Anges, n’était à
l’origine qu’un sentier large de deux mètres ! C’est
un anglais, le Révérend Lewis Way, qui l’avait fait
construire à ses frais en 1820. Il fut aussitôt baptisé
par la population locale “ chemin des Anglais”. Dans sa
forme définitive, deux chaussées séparées
par un terre-plein planté de palmiers, la “Prom”
fut inaugurée en 1931 par le Duc de Connaught, un des fils de
la Reine Victoria. La Croix de Marbre (Rue
de France) a été dressée en 1568 pour célébrer
la rencontre entre le Pape Paul III, Charles Quint et François
1er, lors d’un congrès. En face de cette croix, une colonne
“retour d’Egypte” commémore les séjours
du Pape Pie VII. La Basilique Notre-Dame,
1864-68, (Avenue J. Médecin), est la plus grande église
de Nice et le premier édifice religieux moderne, construit au
coeur de la ville nouvelle aprés le rattachement à la
France. Les bas côtés qui flanquent la nef sont prolongés
par un déambulatoire à chapelles rayonnantes.Vitraux fin
XIXème par C. Champigneulle. haut
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AUTOUR DU
PORT
La
Place Ile de Beauté, qui s'ouvre sur le port est
un ensemble architectural de maisons néo-classiques qui entoure
de part et d’autre l’église du port. Notre
Dame du Port, (dite Eglise de l'Immaculée Conception)
est le lieu de vénération pour tous les gens de la mer
qui s’éloignent de Nice en portant la bénédiction
de Notre-Dame du Port ; une statue de la vierge est placée au-dessus
du porche. haut
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LE CENTRE
VILLE
La Place Masséna,
est vraiment le coeur de la ville ! Côté nord, d’élégants
immeubles sur arcades se parent du célèbre rouge pompéien,
à l’est, une très belle perspective vers des collines
au charme toscan. Une grande fontaine, dont les bronzes signés
Alfred Janniot représentent les planètes du système
solaire, est le lieu de rendez-vous privilégié de nombreux
touristes. Le Jardin Albert Ier, construit
en deux temps à la fin du siècle dernier grâce à
la couverture du Paillon, se prolonge maintenant au-delà de la
Place Masséna. C’est un vaste lieu de promenade et de détente
où un kiosque à musique et un théâtre de
verdure ont été aménagés. Sur la pelouse
centrale s’élance une gigantesque et audacieuse sculpture,“l’Arc”
de Bernar Venet. haut
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LES QUARTIERS
ALENTOURS
La Cathédrale Orthodoxe Russe
Saint Nicolas, (Av Nicolas II), cette cathédrale
fut édifiée au début du XXe siècle sous
le patronage du dernier Tzar Nicolas II et de sa mère l'Impératrice
douairière Marie Feodorovna. La cathédrale est le plus
bel édifice religieux de ce rite en dehors de Russie et la plus
parfaite représentation de l'art religieux russe à l'étranger.
L'Eglise et le Monastère Franciscain de Cimiez
: les franciscains occupent ces bâtiments
depuis le XVIème siècle. A l’intérieur, trois
oeuvres maîtresses de Louis Bréa, peintre primitif niçois,
et un monumental
rétable de bois sculpté, doré à la feuille.
Dans le cloître du XVIème siècle, vous pourrez voir
une exposition de gravures XVIIème siècle. Ouvert de 10h
à 12h et de 15h à 18h. Mais le Monastère possède
également un musée où vous pourrez découvrir
une évocation de la vie des franciscains à Nice du XIIIème
au XVIIIème siècle, une illustration du message spirituel
et social de Saint-François d’Assise, des peintures, sculptures,
gravures, manuscrits enluminés, fresques, chapelle et cellule
anciennes reconstituées, livres d’heures sur parchemin...Sur
la Place du Monastère de Cimiez vous
découvrirez une croix dont l’original se trouve dans l’église
et qui date de 1477. Haute de 5 m 80, en marbre, elle est ornée
de plusieurs figures finement sculptées dont le séraphin
qui apparut à Saint-François d’Assise. Le
Fort Du Mont Alban, édifié sur une colline
de 222 mètres de hauteur, est un ouvrage massif du XVIème
siècle avec bastions et échaugettes. Le panorama que l’on
découvre est exceptionnel : depuis l’Italie (pointe de
Bordighera), le Cap d’Ail, Saint-Jean Cap Ferrat, la Baie des
Anges, jusqu’à la Garoupe à Antibes... On dit même
que par grand beau temps, on voit la Corse ! L'Eglise Sainte
Jeanne d'Arc (11 rue Grammont)est
une étonnante réalisation moderne de béton peint
en blanc réalisée par l’architecte Jacques Droz.
Un clocher de 65 mètres constitué de flammes torsadées,
trois dômes surhaussés et un porche ellipsoïdal forment
un bel ensemble qui mérite le détour dans ce quartier
de la ville où se tient chaque matin (sauf le lundi) le pittoresque
marché de la Libération (Boulevard Joseph Garnier).
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LES MUSEES
Il ne faut pas oublier que Nice est la ville après
Paris où il y a le plus de musées : Le Musée
Archéologique de Nice-Cimiez fondée par
Auguste en 14 avant J.C, Cemenelum fut du Ier au IVème siècle
chef-lieu de la province des “Alpes-Maritimae”. On peut
visiter les Arènes, l’amphithéâtre, les thermes
publics (IIIème siècle après J.C.), les rues dallées
et un ensemble paléochrétien (Vème siècle
après J.C.). Le Musée, inauguré
en janvier 1989, expose des collections allant de l’âge
des métaux (1100 avant J.C.) jusqu’au haut Moyen-Age :
céramiques,
verres, monnaies, bijoux, sculptures, outils... Avec Le
Musée d'Art et d'Histoire (Palais Masséna)
vous vous trouverez plongés dans un fastueux décor Premier
Empire, des collections de primitifs niçois et européens,
des pièces d’armurerie du XVème au XVIIIème
siècles, des porcelaines et faïences régionales et
surtout, un département réservé aux artistes du
pays niçois. Le Musée d'Art Moderne et d'Art
Contemporain offre au public
une synthèse des mouvements d'avantgarde de la création
plasticienne du début des années 60 à nos jours.
LeMusée International
d'Art Naïf Anatole Jakovsky a été inauguré
le 5 mars 1982 dans l’ancienne résidence du parfumeur François
Coty, ce musée doit son existence à l’importante
donation d’Anatole et Renée Jakovsky : 600 toiles, dessins,
gravures et sculptures, retracent l’histoire mondiale de l’Art
Naïf du XVIIIème siècle à nos jours. Oeuvres
de Bauchant, Bombois, Rimbert, Séraphine,... peintres croates,
haïtiens, brésiliens... Un riche dépôt d’état
du Musée National d’Art Moderne Centre Georges Pompidou
vient encore enrichir cet ensemble. Le Musée des
Beaux-Arts est l'héritier du premier musée
constitué à partir des dépôts de l'Etat souhaités
par Napoléon III. Il a été installé en 1928
dans une somptueuse villa construite à la fin du XIXe siècle.
Les collections de peinture et sculpture recouvrent plus de cinq siècles
du XVème au XXème siècle :Van Loo, Fragonard, Chéret,
Dufy, les Impressionistes, Rodin, Carpeaux. Le Museum d'Histoire
Naturelle Musée Barla est le premier de Nice construit
en 1846, à l’initiative de J.B. Vérany. Aujourd’hui,
riche d’un patrimoine culturel de près d’un million
de spécimens, de Méditerranée, d’Afrique
ou d’Amérique du Sud, le muséum d’histoire
naturelle a pour vocation de valoriser ces trésors du patrimoine
et de sensibiliser le public à la protection de l’environnement.
Le Musée Matisse, Dans une villa génoise
du XVIIème entièrement rénovée, au coeur
de l’oliveraie des jardins de Cimiez, la collection personnelle
du peintre qui vécut à Nice de 1917 jusqu’à
sa mort en 1954. Des oeuvres de toutes les époques offrent un
panorama très complet : des premiers tableaux de 1890 jusqu’aux
célèbres gouaches découpées, 236 dessins,
218 gravures et la présentation complète des livres illustrés
par l’artiste. Musée de Paléontologie
Humaine de Terra Amata avec son campement de chasseurs
d'éléphants datant de 400 000 ans, recontitutions d'habitat
préhistorique, moulages.Terra Amata est un musée installé
sur le lieu de la découverte d'un habitat préhistorique.
Le Palais Lascaris était la Résidence
de la famille Lascaris-Vintimille, ce palais fut édifié
à partir de 1648. Il demeura la propriété de cette
famille jusqu'à la Révolution.Vendu en 1802, il subit
d'importantes dégradations. Racheté par la Ville de Nice
dès 1942, le palais fut classé Monument historique en
1946. Le palais, influencé par le style baroque génois,
unit à un ensemble du XVIIe siècle, des embellissements
et des modifications du XVIIIe siècle. Les bâtiments s'ordonnancent
autour de deux petites cours intérieures sur lesquelles, par
des baies cintrées, s'ouvre un escalier monumental. La voûte
du vestibule d'entrée porte les armes des Lascaris-Vintimille.
A l'étage noble, les appartements d'apparat occupent chacune
des deux ailes du bâtiment. Les plafonds de cette suite de salles
sont ornés de fresques à thèmes mythologique ou
à ornements de stucs, de la fin du XVIIe siècle. Une apothicairerie
fondée en 1738 a été installéee au rez-de
chaussée. haut
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LE CARNAVAL
Le Carnaval de Nice date du XIIIème siècle.
Mais c’est au XIXème siècle qu’il se structure
en un véritable spectacle. Ainsi, à partir
de 1873, chars de Carnaval puis chars de Batailles de Fleurs, tractés
par des chevaux, séduisent les habitants, mais aussi les hivernants
prestigieux : comme de tout temps, la famille impériale de Russie,
la Reine d’Angleterre, les Rois de Bavière ou de Wurtember,
le Prince de Galles, l’Empereur Pedro II du Brésil et leurs
cours. Chaque hiver, en février-mars, se perpétue cette
tradition. Ici renaît la plus grande fête de la Côte
d’Azur qui attire près d’un million de spectateurs
et plus de 300 journalistes. Sa renommée a franchi toutes les
frontières : il fait partie des 3 carnavals les plus connus au
monde avec Venise et Rio qui s’est inspiré de son cortège
de chars. haut
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NICE L'EXCEPTION
VEGETALE
Nice a su préserver son patrimoine de jardins
et d’espaces verts exceptionnels sur plus de 300 hectares. Au
XIXème siècle, l’aristocratie européenne
découvre la Côte d’Azur, s’y installe et,
au sein des parcs de ses palais, y importe de nombreux arbres et plantes
de pays lointains
composant, au gré de leur fantaisie, d’étonnants
paysages aux essences rares. Des palmiers, emblèmes de la Promenade
bordée par ses façades historiques, aux oliviers des collines,
Nice est devenue l’habitat de multiples espèces qui ont
traversé les continents pour renaître sur ses terres. Chacune
de ces écorces est unique et révèle en elle-même
un paysage qui tient de l’imaginaire. Tous les arbres ont leur
vertu : symbole de paix, de puissance, de protection, de bienfait. Etres
paisibles, silhouettes insolites, ils sont intimement liés à
la vie avec leur sensibilité, leur langage, leur mémoire.
Nous espérons par ce texte, vous avoir fait
suffisament rêver pour vous inciter à découvrir
Nice, voir à le redécouvrir car peut être n'avez-vous
pas tout vu... L'on sent à ce récit combien la ville est
dynamique, combien sont histoire doit être passionnante et combien
son patrimoine architectural et culturel est important.
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Nous remercions l'office
de tourisme de Nice pour son aide à l'élaboration de cet
article