Un
fantôme rôde dans les jardins du Palazzina, corso Giovecca
à Ferrare…
Lorsqu’on
nous parla du fantôme de Marfisa d’Este, rôdant dans
les jardins de son palais, la légende nous fit sourire comme n’importe
quel touriste et cependant, alors que nous étions dans la loggia
se situant dans les jardins du palais, nous fîmes une rencontre
inoubliable.
Complètement
absorbés par notre découverte de cette loggia aux très
belles fresques, nous ne fîmes pas attention à cette élégante
dame qui se tenait derrière nous. Sa voix douce et mélodieuse
nous
tira de notre contemplation. Les yeux ébahis entre stupeur, surprise
et un peu d’effroi il faut bien l’avouer, cette belle dame,
nullement apeurée, quoique son regard cachait une certaine interrogation,
nous gratifia d’un magnifique sourire, révélant une
douce fossette au niveau de son menton. Sa magnifique robe de velours
rouge, brodée de perles et de fils d’or, son port altier,
la grâce de ses gestes, et son teint de porcelaine, tout en elle
montrait une dame de haut rang et rapidement nous comprimes que nous étions
en présence du fantôme de Marfisa d’Este. Devant notre
étonnement, elle nous sourit de nouveau et nous invita à
nous asseoir.
-
N’ayez point peur. Je ne savais comment vous aborder et ne je voulais
point vous effrayer. Peu de gens
viennent jusqu'à cette loggia. Ils se contentent la plupart du
temps de la visite du palais mais ne prennent pas le temps de poursuivre
en venant jusqu’ici. Mais laissez-moi me présenter, je suis
Marfisa d’Este et ce lieu est ma demeure, héritée
de mon père Francesco d’Este qui était le fils d’Alfonse
Ier d’ Este et de Lucrèce Borgia. J’erre dans ses jardins
depuis si longtemps maintenant, car je ne peux me résoudre
à les quitter. Je vous vois tous défiler ici, parlant des
langues que
je ne connais pas et puis vous êtes tellement différents,
vos habits, votre coiffure Madame, et cette chose que Monsieur porte ?
qu’est-ce donc ? Vous en avez tous un.
-
Un appareil photo. Disons que c’est comme un peintre, mais en plus
rapide et en plus fidèle.
Je
me fis prendre en photo et lui montrais le résultat sur l’écran.
Nous venions de la laisser sans voix ! Si elle était étonnée,
nous l’étions tout autant. Imaginez un peu... en pleine conversation
avec une dame née en 1554 ! haut
de page
Nous
lui expliquâmes alors que nous étions sur la fin de notre
visite à Ferrare et que nous avions été
enchantés par cette ville peu commune, son château, ses palais
devenus aujourd’hui musées, sa cuisine exceptionnelle et
par le fait que nous ne circulions qu’à vélo, un moyen
bien sympathique qui permettait de pouvoir circuler et contempler la ville
à son rythme. Nous lui racontâmes que dès notre retour
en France nous allions nous empresser de parler de cette ville qui méritait
que l’on s’y attarde. Elle nous sourit de nouveau, de ce sourire
timide qui montrait assez qu’elle avait tout de même du mal
à saisir notre but réel pour Ferrare.
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- Vous circulez à vélo
? De mon temps je me souviens que j’aimais beaucoup utiliser le
battello, nous naviguions sur les bras du Pô, cela n’existe
plus ?
- Et
bien il y a des passionnés qui ont remis le battello
à l’honneur. Cette association, dont les membres sont par
ailleurs charmants,
organise des sorties sur l’unique bras du Po qui demeure aujourd’hui
à Ferrare. Nous devons reconnaître que cette balade fut et
restera un agréable souvenir. Pendant quelques instants nous avons
eu l’impression de revenir au XVIème siècle. Nous
nous sommes laissés emporter par le doux balancement du battello,
entourés par le silence que seuls les oiseaux osaient venir perturber.
Malheureusement, cette association qui s’appellait Alimathà a disparue et c'est bien domage!! nous sommes certains qu’elle aurait pu intéresser de futurs
visiteurs qui visitent Ferrare ainsi que les rameurs qui préparent
la Vogalonga de Venise, car elle montrait une autre facette de la ville
tout en prenant ses racines dans l’histoire de Ferrare. haut
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-
Je suis contente de voir que le battello existe encore, mais excusez-moi
je vous ai interrompu. Continuez, je vous en prie, je suis curieuse d’en
apprendre encore sur ma ville tant aimée. Savez-vous que je suis
le seul membre de la famille d’Este à être resté
à Ferrare. Lorsque le pouvoir passa aux mains de la papauté
ma famille partit pour Modène. Mais pas moi. Je refusais de les
suivre, Ferrare était ma ville, ma patrie et pour rien au monde
de ne l’aurais quittée. Mais maintenant voyez-vous je n’ose
aller au delà des portes de mon palais voir ce qu’est devenue
ma Ferrare. Alors si vous le voulez bien, racontez-moi. Racontez-moi ma
Ferrare d’aujourd’hui.
Et c’est ainsi que nous
nous lançâmes dans le récit de notre visite de Ferrare,
que nous allons aussi vous faire partager…
Au
centre de Ferrare le château du XIVème siècle,
domine toujours de sa haute silhouette de briques rouges, que couronnent
4 élégantes tours. Entouré de douves, unique en Italie,
le château des Ducs d’Este semble flotter sur l’eau.
De forteresse, il fut au fil des temps transformé en palais Renaissance.
Il est possible de visiter les prisons qui font encore froid dans le dos
aujourd’hui, nous préférons de loin nous diriger vers
l’étage et les salles d’apparats dont certains plafonds
sont magnifiquement peints comme la Saletta dei Giochi et ses scènes
de jeux et de sports. Partout dans le château il est possible de
sentir le goût pour l’art qu’avaient les Este, quels
qu’ils soient. Ils ont d’ailleurs été les protecteurs
de grands artistes. Tout comme Marfisa
d’Este fut la protectrice du poète Torquato Tasso.
Il est aussi possible de visiter
les cuisines du château et d’apprendre combien les banquets
des Este de par leur grandeurs et leur extravagances étaient réputés
jusqu’au delà des frontières de l’Italie. Le
cuisinier Cristoforo da Messisbugo, qui de 1524 à 1548 œuvra
à leurs élaborations,
a d’ailleurs écrit un manuel de recettes qui fut publié
un an après sa mort. Il reste une référence dans
l’histoire de la gastronomie européenne de la Renaissance.
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Aujourd’hui
la cuisine ferraraise est toujours aussi subtile dans sa création
et inventive
dans son élaboration. La raison en est, qu’au delà
de la passion du bien manger qui règne à Ferrare, les produits
du terroir sont toujours mis à l’honneur. Nous avons ainsi
pu mettre dans notre carnet quelques
bonnes adresses de restaurants
travaillant dans la plus pure des traditions et sachant mêler les
saveurs avec harmonie. Oui, nous pouvons dire que la gastronomie fait
aussi partie du patrimoine de Ferrara et que la visite de la ville ne
va pas sans la découverte des mets succulents que proposent les
restaurants de la ville. Si le péché de gourmandise titille
le visiteur il doit se laisser tenter, car le vrai péché
serait de repartir sans l’avoir osé.
Mais revenons au château.
Du château nous pouvons aussi monter jusqu'à la Tour des
Lions pour profiter d’un panorama époustouflant sur la ville.
Ferrare déploie alors à nos pieds, telle une traîne
royale, tous ses monuments, ses palais, ses églises, dont sa cathédrale. haut
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La
belle cathédrale de Ferrare qui a la particularité
de garder toutes les traces architecturales des différentes périodes
de sa construction a été consacrée en 1135. Sa façade
est surprenante, mi-romane,
mi gothique, avec sa
loggia représentant le Jugement Dernier. Celui-ci nous captive
par l’élégance de ses sculptures et nous pourrions
passer des heures à relever tous les détails qui le caractérise
et le rende si intéressant. Mais l’intérieur n’est
pas mal non plus, avec notamment l’abside et son Jugement Universel
de Bastiamino qui s’inspire de la Chapelle Sixtine et de l’œuvre
de Michel-Ange, même si ici la fresque est de facture plus moderne.
Comme dans la plupart des cathédrales aujourd’hui, il existe
un musée, mais celui-ci se trouve à quelques pas, dans l’ancienne
église San Romano.
Pour s’y rendre il faut
traverser la piazza Trento e Trieste et il est bon de s’y arrêter
un instant afin de voir
les anciennes
échoppes qui se déploient sur la façade sud de la
cathédrale et s’étendent jusqu’au clocher. En
effet, dès le Moyen Age cette place se trouvait déjà
être très animée par les commerçants, qui avaient
trouvé là un excellent endroit pour leur marché.
Il faut souligner que la communauté juive était très
importante à Ferrare, car suite aux représailles qu’ils
subissaient dans les pays voisins, nombreux sont ceux qui arrivèrent
en Italie. La famille d’Este qui voyait avant tout l’expansion
de sa ville, entre autre par le commerce, accueillit et protégea
cette communauté jusqu'à ce que la ville tombe aux mains
de la papauté et qu’en 1627 le ghetto soit
créé. Il est toujours visible et se trouve à peu
de distance de
la piazza Trento e Trieste. Mais continuons notre visite avec le musée
de la cathédrale et l’église San Romano avec
son joli cloître. Dans ce musée vous pourrez admirer la remarquable
Porte des Mois avec ses différents panneaux du XIIIème siècle,
les volets de l’orgue du XVème siècle représentant
l’Annonciation et St Georges, des tapisseries flamandes et, à
l’étage, des antiphonaires enluminés. De
belles œuvres, qui font de ce petit musée un complément
indispensable à la visite de la cathédrale.
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A
la sortie du musée, il nous faut pousser un tout petit peu plus
loin pour voir la Via delle Volte, elle était le noyau commercial
de la ville et elle a gardé tout son charme d’antan. A partir
de là il est très facile de sortir du quartier médiéval
par la Porta Paola tout à côté, et de faire le tour
des remparts. Car Ferrare est toujours entourée de ses remparts
qu’elle a su conserver. 9km de pistes cyclables qui vous permettent
notamment de voir l’architecture militaire sur plusieurs époques.
Et comme vous êtes à vélo, c’est une promenade
que vous trouvez vite très agréable, car très facile.
En prenant sur la gauche à la sortie de la porte
nous pouvons ainsi rejoindre les quartiers de l’ancien Pô. haut
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Mais
avant il faudra en profiter pour rendre une petite visite à l’église
Saint Georges, il est d’ailleurs impossible de rater ce
bâtiment qui domine la Piazza du même nom. Il faut pour cela
traverser le Pont di San Giorgio. L’église est consacrée
au Saint Patron de la ville et il faut savoir qu’elle a été
cathédrale de Ferrare jusqu’au XIIème siècle.
Si plusieurs styles la composent du fait des différents remaniements
au fil du temps, c’est néanmoins le style baroque qui aujourd’hui
domine. Outre l’agréable cloître, il est aussi possible
d’admirer un tombeau de style Renaissance toscane.
Reprenons maintenant nos vélos
et continuons notre périple à travers la ville en nous lançant
à la découverte
du quartier de l’ancien Pô.
Ce
quartier renferme de nombreux édifices et églises intéressants
dont le Monastère de San Antonio in Polestine.
Les religieuses y étant toujours présentes, ceux sont elles
qui vous ouvriront et vous feront visiter ce bel endroit où les
photos sont malheureusement interdites. Fondé par la Princesse
Beatrice d’Este, dont il est possible de voir le tombeau et autour
duquel gravitent de nombreuses légendes, la visite vaut essentiellement
pour ses 3 chapelles aux splendides fresques allant du XIIIème
au XVIème siècle. Les chapelles de gauche et droite ont
été réalisées par les élèves
de Giotto alors que la chapelle
centrale est due à Panetti. A elles 3, elles renferment le joyau
de ce monastère. haut
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Non
loin du monastère, un autre endroit mérite grandement la
visite : le Palazzo Costabili aujourd’hui musée archéologique.
S’il nous faut d’abord admirer ce palais du XVIème
siècle inachevé et dont
il est encore possible de voir dans certaines pièces des fresques
de Garafalo, c’est surtout la partie archéologique et sa
collection gréco-étrusque qui est l’atout de ce bâtiment
et qui
restera dans vos mémoires une fois la visite achevée.
En effet, Ferrare tient là
une des plus belles collections de cette époque qu’il nous
ait été permis de voir et qui provient de la ville de Spina
qui fut engloutie au Ier siècle. C’est suite à des
travaux d’assainissement en 1922
que l’on redécouvrit la ville, mais il faudra attendre plusieurs
années pour que
les recherches archéologiques commencent et que l’on mette
à jour les merveilles qui sont maintenant exposées. Apparemment
il s’agissait d’une ville commerciale extrêmement importante,
qui avait la chance d’avoir un port qui rejoignait la mer Adriatique
grâce à un canal dérivé
du Pô. Elle faisait ainsi commerce avec la Grèce mais probablement
aussi avec l’Afrique.
Il est alors possible d’imaginer la richesse des découvertes
avec des objets allant du VIème siècle avant JC au IIIème
siècle après JC. Vases, plats, bronzes
sont autant de témoignages de la vie quotidienne et de ses coutumes.
Beaucoup
de pièces ont été découvertes dans la nécropole
dont une reconstitution montre la particularité de cette dernière.
A sa vue, vous vous apercevez vite qu’il n’était effectivement
pas facile, au premier abord, de savoir de quoi il s’agissait. Mais
si toute cette collection est une merveille que dire de la salle des Ors
avec ses bijoux du V et VIème siècle avant JC. Vous restez
tout simplement ébahis devant la finesse, la délicatesse,
le design de ces chefs-d’œuvre. Pour information, c’est
Bulgari qui conseilla le musée quand à l’agencement
de la salle des Ors, il fallait bien le concours d’un grand bijoutier
pour un tel trésor ! Très ludique, avec un parcours chronologique
qui permet de bien suivre l’évolution
et la décadence de ce peuple, ce musée est un des endroits
de Ferrare à ne surtout pas manquer.
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Une fois la visite du musée
achevée, nous reprenons nos vélos pour aller nous promener
dans ce que l’on appelle le Castrum Byzantin et dont les origines
remontent au VIème siècle, il fut construit afin d’y
accueillir une garnison militaire
qui devait contrôler le sud du fleuve contre toute invasion,
notamment lombarde. C’est en faite un dédale de ruelles anciennes
qui sont le cœur historique de Ferrare puisque la ville s’est
ensuite bâtie tout autour.
Nous reprenons ensuite notre
parcours en rattrapant les remparts et en les longeant par l’extérieur
profitant ainsi d’une balade au vert et au calme et nous nous dirigeons
vers la Porta degli Angeli, cette
porte des anges qui va nous permettre de rentrer de nouveau dans la ville,
mais cette fois en direction
du quartier Renaissance.
Changement de décors
pourrions-nous dire. Nous entrons donc dans le quartier Renaissance et
nous rendons directement à la Chartreuse de St Christophe
édifiée en 1461 et qui sera transformée
en cimetière au début du XIXème siècle. Endroit
surprenant par le charme romantique qui s’y dégage.
Même si le fait qu’il y ait un cimetière aujourd’hui,
semblerait ne pas s’y prêter, il faut reconnaître que
c’est un lieu plutôt agréable. L’intérieur
de la Chartreuse se compose d’une grande et unique nef qui est entourée
de six chapelles, et vous pourrez y admirer de
nombreuses peintures dont 15 retables.
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Nous
poursuivons en prenant la rue du même nom que la porte, la Via degli
Angeli, qui nous mènera
jusqu’au château d’Este, dont on voit au loin pointer
la brique rose. Le long de cette majestueuse avenue est bordé de
palais dont le plus imposant et le plus surprenant est le Palazzo
dei Diamanti qui doit son nom à son revêtement en
pointe de diamant. 8500 diamants de pierre habillent ce palais, Aujourd’hui
il abrite notamment la pinacothèque nationale où vous pouvez
admirer les riches œuvres de l’école de Ferrare. De
nombreuses et intéressantes expositions temporaires s’y déroulent
régulièrement. Cependant il ne faut pas perdre de vue que
l’on se trouve dans un palais et que
les pièces en elles-mêmes sont aussi à contempler.
Autre
bâtiment à l’architecture intéressante sur cette
avenue, le Palazzo Prosperi Sacrati avec son angle décoré.
Un peu avant d’arriver au château d’Este, vous pouvez
faire un petit crochet vers l’église del Gesù
pour voir un groupe de sculptures en terre cuite polychromée du
XVème siècle de Guido Mazzoni. Il se trouve à gauche
de l’entrée et l’on dit que les membres de la cour
d’Hercule Ier servirent de modèles, les deux statues tout
à droite représenteraient d’ailleurs Hercule Ier et
sa femme Éléonore d’Aragon.
De
retour dans le centre de Ferrare nous profitons du temps qu’il nous
reste et nous nous orientons vers l’église San Francesco
où les franciscains s’installèrent au XIIIème
siècle. Construite par Biagio Rossetti en 1494 sa façade
se compose de marbre, de terre cuite et de briques. A l’intérieur
3 nefs et 8 chapelles. A voir le mausolée du marquis et général
Ghiron Francesco Villa qui se distingua notamment au cours du siège
de Candie, actuel Héraklion, en Crète, de style baroque
il est un chef-d’œuvre à lui tout seul.haut
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Puis
nous poursuivons vers le Palais Schifanoia construit
en 1385 et dont l’intérêt principal est la salle des
mois, consacrée au mois de l’année. Elle est ornée
de fresques réalisées par les maîtres de Ferrare du
XVème siècle. Chaque fresque correspond à un mois.
Ces fresques sont une véritable ovation au Duc Borso
qui en son temps remania et agrandit le palais. Si malheureusement de
nombreuses fresques sont aujourd’hui très endommagées,
les mois de mars à septembre sont encore visibles. Il ne faut surtout
pas hésiter
à faire la visite, d’autant que certaines salles comme la
sala degli Stucchi a conservé son admirable plafond à caissons
dorés et peints du XVème. A voir aussi des bronzes, des
céramiques et les collections archéologiques et numismatiques
intéressantes.
C’est
ainsi que nous nous retrouvâmes au Palazzina Marfisa d’Este
qui devait conclure
notre visite de Ferrare.
-
Alors Princesse Marfisa, comment trouvez-vous Ferrare aujourd’hui
?
- Vous m’avez fait voyager
à travers le temps. Vous m’avez ramenée vers un temps
jadis de ma Ferrare
à laquelle j’étais très attachée. Mon
cœur a vibré à l’évocation de certains
endroits que vous avez cités. Oh oui ! Même aujourd’hui
je l’aime encore ma ville. Merci, un grand merci de m’avoir
faire revivre, le temps d’un récit, la splendeur des Este.
- C’est nous qui sommes
heureux. Non seulement d’avoir découvert une ville qui renferme
des lieux remarquables que l’on ne soupçonnait même
pas, mais aussi pour avoir fait votre rencontre.
Une
larme coula sur le joli visage de Marfisa d’Este :
-
Vous allez me quitter maintenant ?
- Il le faut Princesse. Mais
nous reviendrons, nous reviendrons à Ferrare, c’est promis
!
Elle nous fit alors une gracieuse
révérence.
- Non Princesse, aujourd’hui
ce n’est plus comme cela que l’on se quitte.
Et
je la pris dans mes bras pour lui déposer un baiser sur chaque
joue. D’abord surprise, elle finit par sourire :
-
Revenez, revenez vite me rendre de nouveau visite.
Et elle s’éloigna,
jusqu'à disparaître dans les jardins du palais, nous laissant
sur un sentiment partagé entre tristesse et joie d’avoir
fait une rencontre si inattendue que nous aurions aimé prolonger
longtemps, longtemps encore…
Ainsi s’achève
notre visite de Ferrare. Mais nous n’avons pas tout vu, loin de
là. Il reste encore beaucoup de palais, de musées,
d’églises derrière les portes desquelles se cachent
d’autres trésors et qui n’attendent que votre visite.
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Nous
espérons néanmoins, à travers ces lignes, avoir été
de bons ambassadeurs et vous avoir insufflé le désir de
découvrir à votre tour cette ville inscrite au Patrimoine
Mondial de l’Humanité depuis 1995 comme étant "un
exemple admirable de ville projetée à la Renaissance qui
conserve son centre historique intact".
De même qu’en 1999
cette reconnaissance sera étendue au Delta du Pô et à
l’itinéraire des Villas des Délices de la famille
d’Este, comme "paysage culturel exceptionnel qui conserve sa
forme d’origine". haut
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Nos remerciements les plus
chaleureux à :
La Province et à la
Ville de Ferrare,
A la Chambre de Commerce de
la Province de Ferrare,
Au Consortium Ferrarais Art
et Nature, et à la Route des Vins et des Saveurs de la Province
de Ferrare.
A Lauretta Pozzati pour son
aide, son dynamisme et sa bonne humeur communicative.
Si vous arrivez en voiture
pour plusieurs jours, il faudra laisser votre voiture dans un parking
www.ferraratua.com et ensuite emprunter un vélo qui est en général
mis à disposition par les hôtels et les B&B. Il est aussi
possible de les louer.
Si vous arrivez par avion à
l’aéroport de Bologne, la ville de Ferrare met à votre
disposition une navette qui vous mène directement au centre de
la ville : www.ferrarabusandfly.ithaut de page
Visite
guidée de Ferrare: pour en savoir d'avantage et connaître
les tarifs, cliquez
sur ce lien